VIA'nimaux

mercredi 15 août 2012

Les 5 sens


Lors des séances en EHPAD, les animaux permettent de stimuler les 5 sens.

La photo ci-dessous met évidence un 6 ème sens qui pour moi est essentiel : LE PLAISIR

Cette photo prise lors d’une de mes séances avec une résidente de l’EHPAD et Lilou mon cochon d’inde médiateur est fantastique : on y voit tout l’amour et la tendresse que la personne souhaite donner et recevoir. Ce besoin toujours présent et tellement humain de protection, de maternage est enfin rendu possible grâce à la présence de Lilou.

Protéger cet animal donne une meilleure image d’elle-même, le sentiment d’être utile.

L’échange est réciproque et les bénéfices ne sont pas individuels car sa voisine que l’on voit en arrière plan sourit alors que d’habitude elle est plus réservée et apprécie ce bonheur communicatif.

Les 5 sens :

Le toucher : la fourrure agit comme « anxiolytique » et apaise le participant. L’animal agit comme éponge des émotions et fait baisser les tensions. Les caresses permettent aussi de travailler la motricité du bras et de la main.

Le contact corporel, de chaleur, d’affectif est comblé par la présence de Lilou.

L’ouïe : Lilou aime communiquer et faire entendre le plaisir qu’elle a à se faire caresser. Elle émet des petits sifflements caractéristiques des cochons d’inde pour montrer qu’elle apprécie les caresses. Les cochons d’inde sont des fous de câlins.  Cette communication permet entre autre de renforcer l’estime de soi qui passe par la possibilité d’être actif dans les soins, de pouvoir donner et offrir alors qu’au quotidien c’est souvent l’inverse.

Lilou semble écouter la résidente, elle représente un confident idéal car elle ne juge pas et ne contredit pas.

Le goût : la résidente embrasse Lilou et pose souvent ses lèvres sur la fourrure de l’animal. Cette situation n’a à mes yeux qu’une analyse : BONHEUR tout simplement

L’odorat : le rapprochement de Lilou permet un échange d’odeur qui rappelle souvent des souvenirs comme la présence d’animaux dans l’existence des résidents.

La vue : j’ai dû flouter les regards des personnes sur cette photo afin de respecter le droit à l’image. C’est dommage ils étaient très expressifs : on y voit tellement de plaisir, de joie, de dévotion. Lilou lors de cet échange regarde souvent sa bienfaitrice et cet échange atténue un sentiment de solitude souvent ressentie par les personnes âgées. Nous existons tous dans le regard des autres, quoi de pire que l’indifférence !